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Lignes directrices pour la prévention

Armes et outils meurtriers

Pour cette composante spécifique des boîtes à outils TAKEDOWN, nous avons mis en place une technique PSC utilisée pour protéger les cibles : l’approche meurtrière, qui permet de mieux cerner les caractéristiques des armes que les terroristes semblent favoriser lors de la planification d’un crime spécifique, en tenant compte des circonstances générales de l’attaque.

Polyvalents : La plupart des objets, y compris des objets du quotidien comme des voitures ou des couteaux, peuvent avoir un double usage.

Indétectables : Ceci est essentiel compte tenu des mesures de sécurité élevées en vigueur. Cela explique la popularité de Semtex, un explosif petit, léger et largement indétectable. Il a fallu seulement 300 grammes de Semtex emballé dans un petit magnétophone pour désintégrer le vol 103 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (Écosse).

Amovibles : Les armes doivent être portatives, faciles à voler et à cacher, ce qui signifie qu’elles doivent être suffisamment légères et suffisamment petites pour être portées et transportées par une ou deux personnes.

Destructifs : Par rapport à l’objectif sélectionné. Les armes à feu, dans le terrorisme endogène, sont les plus aptes à tuer des cibles précises et « emblématiques ». Leur létalité doit donc être évaluée en lien étroit avec la cible.[1]

Plaisants : Les terroristes aiment leurs armes et semblent éprouver beaucoup d’excitation et de plaisir à les utiliser.

Fiables : Pour être utile, une arme à feu doit être fiable par rapport à la cible sélectionnée et à la planification des opérations. S’ils sont familiarisés avec une arme particulière (ou une arme semblable), les terroristes ont tendance à privilégier cette arme plutôt qu’une autre. Cela signifie aussi qu’ils se détourneront probablement des armes non conventionnelles ou qu’ils méconnaissent, à moins que leur mission ne puisse être accomplie autrement.

Disponibles : La disponibilité est peut-être la caractéristique la plus importante en matière d’armes. L’arme se trouve-t-elle chez moi ou sur mon lieu de travail ? Peut-elle être fabriquée à domicile ? En règle générale, des connexions entre la criminalité organisée et le terrorisme sont nécessaires pour se procurer des armes.

Simples : Les armes compliquées exigeant beaucoup d’expertise seront rarement utilisées. On constate en effet que lorsque ces armes ont été utilisées, les attaques ont souvent échoué, précisément parce qu’elles n’ont pas été manipulées correctement.

Sûrs : à moins que l’auteur n’ait décidé de commettre un attentat-suicide. Les gangs mafieux utilisent rarement des armes pouvant représenter un risque pour la vie d’un des leurs.[1]

La norme relative aux mesure minimales anti-terroristes dans les bâtiments du ministère américain de la Défense (DoD Minimum Antiterrorism Standards for Buildings, UFB 4-010-01. Washington, D.C.: U.S. Department of Defense, 2003) dispose de plusieurs paramètres pour évaluer la létalité des armes, qui dérivent des pratiques anti-insurrectionnelles. En réalité, le terrorisme endogène emprunte différentes voies, ce qui explique clairement la différence entre le terrorisme et l’insurrection.


[1] The U.S. Department of Defense, Unified Facilities Criteria (UFC): DoD Minimum Antiterrorism Standards for Buildings, UFB 4-010-01. Washington, D.C.: U.S. Department of Defense, 2003 has several parameters to assess the lethality of weapons, which are derived from the counter-insurgency practices. In reality, homegrown terrorism follow different pathways and this clearly explains the difference between terrorism and insurgency.